"... Puis il y eut les olympiades de biologie." Les finalistes racontent leur semaine OSB, la finale des olympiades suisses de biologie.
Au début, il y avait l'évolution. Après quelques détours apparaissent les hommes, puis vinrent les OSB. Après avoir traversé les remous du deuxième tour, nous nous sommes rencontrés à Berne à la Grosse Schanze (pour ceux qui n'ont pas suivi D.) le 23 avril 2019 à 20h05. Nous nous sommes alors dirigés vers l'auberge de jeunesse, et avons passé une longue (pour certains en tout cas) et excellente nuit de sommeil dans l'ombre du Palais Fédéral. Le jour suivant, nous nous sommes levés à 6h (avec un peu de retard pour certains) et avons déjeuné tous ensemble. Vers 8h, nous sommes arrivés à la faculté d’écologie et d'évolution de l’université de Berne. Les responsables nous ont alors expliqué les différentes règles, certaines plus dures pour certaines que d’autres (pas de natel par exemple), puis nous avons été séparés en deux groupes, lesquels changent chaque jour. Chaque groupe fait les examens pratiques de façon asynchrone, par manque de place et de matériel. Du coup, on ne pouvait jamais se croiser avec l’autre groupe pendant la journée. C’est ce qui rendait les moment en commun encore plus magique, puisqu’on ne savais jamais avec qui on serait le lendemain. Le premier examen fut sur la systématique des metazoae, c’est-à-dire des animaux. Il a été reçut avec des sentiments mitigés. Après ça, rien ne pourrait plus nous effrayer, même une dissection d’œil ! En réalité, tout le monde a aimé cette dissection. C’était super intéressant et tout le monde avait ses chances pour gagner quelques précieux points ! Ou plutôt, on croyait que plus rien ne pourrait nous effrayer. Et on a vu un examen de systématique des champignons de 3 heures … Heureusement, personne n’a fait d’arrêt cardiaque avant de découvrir que ce n’était qu’une blague, mais tout le monde à découvert la sensation d’être pointé à bout portant avec un bazooka !
Mais la semaine OSB n’est pas uniquement des examens ridiculement difficiles, c’est aussi énormément d’examens vraiment cool. Par exemple, l’examen d’écologie, où nous avons eu à mesurer les différences entre plusieurs populations de nases (c’est une espèce de poissons) et en déduire les causes, puis imaginer des solutions pour les problèmes que soulève une petite population de nases de Zurich. Même si ça n’en à pas l’air, c’est extrêmement intéressant et cool ! L’un des examens les plus intéressants est celui de microbiologie. Ça nous donne l’occasion de faire des manipulations incroyables impossibles à faire à l’école. Cette année, nous avons extrait le gène codant pour la galactosidase (la molécule pour digérer le lactose) de bactéries de notre propre bouche, nous l’avons fait se recopier avec une PCR, puis nous l’avons implanté dans d’autres bactéries via un plasmide pour pouvoir les reproduire plus facilement. Finalement, nous avons mesuré avec une SDS-page la longueur des protéines qui en résultaient, et nous avons analysé le tout ! Ça nous permet de découvrir des techniques de laboratoires beaucoup trop précises pour les voir en cours et super intéressantes. Au final, tout le monde a eu l’occasion d’apprendre de nouvelles choses, même si nous avons presque tous l’impression d’avoir tout raté. Le dernier jour, nous nous sommes retrouvés à 9h (avec une heure supplémentaire de sommeil bienvenue) pour la dernière fois au département d’écologie et d’évolution de l’université de Berne. Nous avons eu à ranger, préparer l’apéro et écrire ce texte. Bon, il est temps de finir, le repas est arrivé ! Vive la pizza !
- Matthieu Blanchard -