Lorsque Aiyana Signer a décidé de participer aux Olympiades de géographie, elle ne se doutait pas encore où cela la mènerait. Elle suit actuellement son quatrième semestre en géographie et a trouvé des amis aux quatre coins du monde. Bref portrait d’une ancienne participante aux Olympiades.
Pour résoudre ses exercices pour ses études, Aiyana réécoute souvent les podcasts de ses cours. Pour de nombreux cours, ceux-ci étaient déjà mis à disposition avant la suspension temporaire de l'enseignement en présence à l'Université de Zurich à cause du coronavirus. (Images: Severin Nowacki)
Au printemps 2017, les enseignant·es de toute la Suisse posèrent la même question à leurs élèves: «Qui souhaiterait participer aux Olympiades de géographie?». Tandis que les Olympiades de mathématiques, de biologie ou de physique suscitaient déjà l’enthousiasme depuis quelques années, les Olympiades de géographie étaient à l’époque relativement peu connues. Il en allait de même à l’école cantonale de Will que fréquentait Aiyana Signer. Elle a été tout de suite enthousiaste: «On n’a rien à perdre à participer à un test de questions à choix multiples de 20 minutes», et elle a relevé le défi. A ce moment-là, elle n’était pas consciente que les quatre meilleur·es candidat·es de Suisse se rendraient aux Olympiades internationales au Canada.
Quelques semaines plus tard, elle apprenait qu’elle figurait dans le top 20 et qu’elle restait en course pour un ticket pour le Canada. Alors que son ambition croissait, elle fut amenée à relever un tout autre défi, juste avant la finale suisse en automne 2017. Elle s’attelait alors à son travail de maturité, qui avait la plus haute priorité. Elle n’en laissa pas échapper la finale pour autant et parvint à rejoindre l’équipe suisse, ce à quoi elle ne s’attendait pas.
Aujourd’hui, elle étudie les mathématiques et la géographie à l’Université de Zurich. Son métier, professeure de mathématiques, elle l’a déjà choisi depuis longtemps. Le choix d’une deuxième branche a été plus difficile. Douée en langues, elle aurait bien opté pour l’espagnol ou l’anglais. «Mes bonnes connaissances en anglais m’ont beaucoup aidée lors des Olympiades», raconte Aiyana, «Mais pour ma carrière professionnelle, je ne me vois pas trop enseigner l’anglais.» Avec le recul, les choses paraissent aujourd’hui évidentes. «En fait, je me suis toujours intéressée à la géographie et j’ai eu beaucoup de plaisir à apprendre pour les Olympiades». Entre-temps, la géographie est même devenue sa branche principale. C’est notamment l’interdisciplinarité et la diversité qu’elle aime dans ses études. Son goût pour la pensée analytique se reflète dans ses disciplines préférées: la télédétection et les systèmes d’information géographiques (SIG). Cela lui permet d’allier sa pensée logique et ses compétences techniques avec les thèmes géographiques. Elle se voit bien faire un stage dans cette branche.
Aiyana est une jeune femme engagée et décidée, qui aime essayer de nouvelles choses. C’est ce qu’elle tente de transmettre aux futur·es jeunes étudiant·es. C’est pour cette raison qu’elle s’engage dans le «buddy programm» de l’Université de Zurich qui permet aux élèves de tester l’uni et les cours pendant une journée. Elle avait elle-même suivi des cours de maths avant de commencer ses études. «Les mathématiques à l’Université, c’est complètement différent qu’à l’école.» Une journée d’essai peut aider à éliminer de fausses attentes.
Elle a encore quelques conseils pour les élèves et futur·es étudiant·es. «Sortez de votre zone de confort! Vous n’avez rien à perdre!» Cela s’applique aussi bien à l’école et aux études, qu’aux Olympiades. Même si on ne se fait pas beaucoup d’illusions quant au prochain tour, les stations intermédiaires nous font vivre de belles expériences. A chaque participation naissent de nouvelles amitiés. Depuis les iGEO au Canada, elle est toujours en contact avec d’autres participant·es, notamment de Belgique, de Slovénie et d’Australie. Elle et ses ami·es se sont déjà retrouvé·es en Suisse pour des vacances, et les prochaines sont déjà en cours de planification. La destination exacte, en Europe, n’est toutefois pas encore connue. Peut-être que ce sera d’abord les Etats-Unis ,pour aller retrouver d’autres ami·es. C’est là que se trouve le fameux sucre brun qu’Aiyana utilise pour confectionner les meilleurs cookies aux chips de chocolat du monde.
Est-ce que Aiyana t'a inspiré de participer aux Olympiades de géographie? Le premier tour commence le 7 mai!
Aiyana a 20 ans et effectue son quatrième semestre en mathématiques et en géographie à l’Université de Zurich. En 2018, elle a participé aux Olympiades de géographie et a rejoint l’équipe suisse pour participer avec trois autres jeunes suisses aux iGEO au Québec.