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02.04.2023
Charlotte (tout à droite), avec l'équipe suisse au concours European Girls' Olympiad in Informatics 2022 en Turquie. Image : Olympiades suisses d'informatique.
Je ne suis pas originaire de Suisse et n'ai donc jamais participé aux Olympiades suisses d'informatique (SOI). En Allemagne, j'ai participé aux Olympiades de mathématiques. Je suis arrivée dans l’association par le biais du concours European Girls' Olympiad in Informatics (EGOI), qui a été créé en Suisse en 2021. Un collègue m'a invitée à une réunion d'organisation en me disant qu'il y aurait de la pizza. Dès le début, j'ai trouvé le projet tout simplement cool, parce que j'aurais souhaité participer à quelque chose de ce genre pendant ma scolarité. L'EGOI, c’est un projet qui me tient à cœur. Je pense qu’il a énormément d’importance. Il a inspiré les Olympiades d'informatique des différents pays: ayant pour objectif d’envoyer une délégation à l’EGOI, la promotion des femmes au niveau national fut renforcée.
Inspiré de la compétition European Girls‘ Mathematical Olympiad (EGMO), le premier concours European Girls’ Olympiad in Informatics s’est déroulé du 13 au 19 juin 2021. A l’origine de ce projet on retrouve des bénévoles issu·e·s de l'environnement des Olympiades suisses d'informatique. 157 participantes de 43 pays ont programmé des algorithmes, échangé des informations sur Discord ou joué ensemble à des jeux en ligne. L'équipe suisse, composée de quatre personnes, a remporté une médaille d'argent et trois médailles de bronze.
Après mon engagement pour l’EGOI, on m'a demandé d'animer des ateliers pour les SOI. Les Olympiades d'informatique ont à cœur de rendre les femmes plus visibles, mais il était difficile de trouver des femmes bénévoles. Je me suis en quelque sorte « accrochée », j’ai rejoint l'association et maintenant je suis vice-présidente (rires).
J'ai déjà l'impression que les bénévoles féminines ont un autre regard sur la promotion des femmes. Il existe des biais inconscients qui se manifestent par exemple dans l’organisation des groupes. Si nous répartissons les participant·e·s dans des groupes en fonction de leur niveau de connaissances et que les jeunes effectuent eux-mêmes cette répartition, les filles se retrouvent souvent dans un groupe qui ne correspond pas vraiment à leur niveau de performance, parce que personne ne leur dit : tu peux faire mieux. S'il n'y a pas de participantes féminines, moins de jeunes femmes osent se lancer et participer une première fois. S'il n'y a pas de bénévoles féminines, les participantes existantes peuvent potentiellement se demander si elles sont vraiment à leur place.
S'il n'y a pas de bénévoles féminines, les participantes existantes peuvent potentiellement se demander si elles sont vraiment à leur place..
Oui, j'ai accompagné la délégation suisse avec d'autres bénévoles. En amont, nous avons eu une série d'entraînements en ligne avec la délégation suédoise. De là est née l'idée de participer au camp d'entraînement des délégations suédoises EGOI et IOI. En Suède, nous avions un bon mélange de niveaux, ce qui nous a permis, ensemble, de très bien nous entraîner. Les participantes ont également apprécié le fait de pouvoir voyager. C'était aussi vraiment cool qu'elles puissent faire la connaissance de la délégation suédoise avant l'EGOI en Turquie, qui a eu lieu en octobre 2022.
Je suis très contente que l'événement ait pu avoir lieu sur place, les filles se sont en tous cas bien amusées et c'était très bien organisé. Piscine, mer, bonne nourriture... En tant qu'organisatrices et organisateurs de la première édition, nous étions bien sûr un peu tristes de ne pas avoir pu, à l’époque, l'organiser sur place à Zurich.
C'est difficile à dire, car je pense que ce qui rend l'EGOI si spécial, c'est le sentiment d'appartenance, le sentiment d’être à sa place. Les participantes peuvent le ressentir, principalement parce qu’il y a beaucoup d'autres filles. Je ne sais pas si cela rend le concours moins intéressant, mais je pense plutôt que c’est quelque chose qui rend les autres aspects du concours qui l’entourent, plus intéressants.
Le concours est peut-être aussi moins perçu comme compétitif pour les participantes, car elles peuvent facilement se réjouir les unes pour les autres. La médaille les intéresse, mais il s'agit moins d'être meilleures que les autres que de donner le meilleur de soi-même.
Chez les garçons, qui ont peut-être plus de facilité à ressentir ce sentiment d'appartenance, celui-ci est comparativement moins pertinent, car il est moins consciemment perçu. Toutefois, pour les garçons qui ne peuvent pas parler d'informatique et de technologie au sein de leur environnement, il peut en être autrement.
Charlotte Knierim est vice-présidente et responsable de l’EGOI aux Olympiades suisses d'informatique. Elle a obtenu un doctorat en informatique théorique et commencera à travailler en mars 2023 au centre de formation et de conseil pour l'enseignement de l'informatique de l'EPF de Zurich, dans le domaine du développement de cours pour les jeunes surdoué·e·s.
Dans le cadre de mes études, je ressentais le fait de faire partie d’une minorité. Les gens se rappellent toujours ton nom en premier parce que tu es l'une des rares femmes. Lors de mon doctorat, j'ai moins ressenti cela, mais il faut aussi dire que j'ai fait mon doctorat avec une professeure. De plus, lors d'un doctorat, on apprend à bien connaître les gens avec lesquels on travaille, alors que pendant les études, on est entourés de beaucoup de gens. Le sexe et les catégories similaires sont d'autant plus pertinents que l'on est anonymes dans un groupe.
De nombreux camps de filles ont été organisés en amont de l'EGOI, Stefanie Zbinden y a d’ailleurs été très active. Il y a aussi une campagne (IT-Feuer) qui a été lancée en rapport avec le concours EGOI. Je peux en outre m'imaginer que l’EGOI a, heureusement, tendance à encourager les filles à participer ; ce qui pourrait en partie expliquer l’augmentation d’une année à l’autre.
L'une des raisons est certainement le système de notre premier tour: il est assez compliqué de s'y retrouver. Face à cette barrière, les jeunes femmes ont tendance à abandonner et à se dire que les Olympiades ne sont pas faites pour elles, alors qu'elles auraient en fait les capacités pour participer au concours. Je souhaite donc simplifier cette première étape, idéalement d’ici au début des Olympiades d'informatique 2023/24.
En juin, je prévois en outre un camp d'entraînement EGOI combiné à un camp pour filles. En plus de l'équipe suisse de l’EGOI, nous inviterons quelques participantes étrangères ainsi que 8 à 10 autres jeunes filles du concours suisse. Contrairement aux camps précédents, le camp sera destiné aux jeunes femmes qui savent déjà un peu programmer. Heureusement, il existe à ce jour de nombreuses offres permettant aux jeunes filles d'apprendre les bases de la programmation. C'est pourquoi, dans ce camp, nous nous concentrerons sur celles qui ont déjà des connaissances et leur ferons découvrir de nouvelles choses.
La programmation est de plus en plus répandue. Les jeunes femmes en particulier ont souvent déjà des connaissances de base et n'osent malgré tout pas participer aux Olympiades. Ce que nous constatons aussi régulièrement, c'est que les filles n'arrivent pas à progresser lors de leur première tentative, ce qui a pour conséquence de les décourager. Nous les invitons de manière ciblée aux camps pour les filles afin de les motiver à participer à nouveau.
J'aspire simplement à ce que les jeunes femmes n'aient aucune hésitation à participer. Que chaque jeune femme intéressée par les Olympiades d'informatique ait le courage de participer parce qu'elle se sent concernée. Cela ne signifie pas nécessairement que la répartition entre les sexes est de 50/50. Mais je souhaite en tous cas que la proportion de femmes augmente non seulement dans les premiers tours, mais aussi dans les finales nationales et internationales. C'est la prochaine étape: nous devons trouver comment faire en sorte que les filles qui s'intéressent aux Olympiades puissent développer leur potentiel. Ma mission est de les aider au mieux à atteindre leurs objectifs.
C'est la prochaine étape: nous devons trouver comment faire en sorte que les filles qui s'intéressent aux Olympiades puissent développer leur potentiel. Ma mission est de les aider au mieux à atteindre leurs objectifs.
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