La course des robots
Le robot spatial commence sa course. Sa mission: mettre les satellites en orbite et collecter les débris spatiaux - c'est pour ces tâches que Mia et Lars l'ont programmé. Si vous pensez que tou-te-s deux travaillent pour l'ESA, vous vous trompez. Ces élèves de l'école primaire d'Ottenbach (ZH) participent à l'un des 15 concours régionaux des Olympiades suisses de robotique (WRO Suisse) à la Haute école spécialisée du nord-ouest de la Suisse (FHNW). Qui ira en finale? La décision se prendra en mai 2025 à Brugg-Windisch, ainsi qu'à Altstetten, Thoune, Aeugst am Albis, Allschwil, Bellinzone, Degersheim, Messen, Yverdon, Altdorf, Bienne, Ennetbürgen, Rotkreuz et Winterthour.
Ainsi ça se passe : Durant l’année scolaire 2024/2025, des milliers de jeunes de toute la Suisse débutent un voyage dont la durée et la destination sont inconnues : la participation à l’une des Olympiades de la science. Dans une série d’articles, nous suivons leur déroulement, du premier tour et des camps (en savoir plus dans la première partie et la deuxieme partie) à la compétition internationale. Pendant chaque phase, les participant-e-s bénéficient d'un soutien professionnel et de rencontres sociales: un coup d'œil dans les coulisses révèle l'engagement bénévole qui rend tout cela possible.
Sur les onze Olympiades de la science, celles de robotique sont les seules à proposer uniquement un concours par équipe. Mia et Lars, qui forment l'une des sept équipes inscrites dans la catégorie d'âge "Elementary" (8-12 ans) au concours régional de Brugg-Windisch, se nomment les "Block Masters". Leur robot en LEGO® effectue un tour d'essai.


es deux élèves n'ont plus que quelques minutes pour ajuster le programme avant le début de la prochaine manche du concours. "Je vais sur le terrain", annonce Mia en se précipitant à travers l'atrium de la FHNW, des terrains de jeu aux tables de travail remplies de composants, d'ordinateurs portables et de friandises, sa tablette sous le bras. "Ça fait perdre du temps!", lui crie Lars, mais Mia peut mieux se concentrer là-bas que dans le brouhaha entre les terrains. "Il nous reste encore deux manches. Détends-toi!"

Mia et Lars ne se doutent pas encore qu'ils figureront tout en haut du classement de leur catégorie d'âge d'ici la fin de la journée.

À leur gauche sur le podium, on trouvera Bérénice et Elina, dont le robot ne fait pas toujours ce qu'il doit quand il faut. "Notre robot est super, mais il invente des blocs qui n'existent pas", explique Bérénice. "Parfois, les capteurs s'éteignent aussi", ajoute Elina.


Un tel robot doit être capable de faire beaucoup de choses pour participer aux Olympiades. Les détails sont annoncés en janvier. Les participant-e-s ont ensuite du temps pour construire et programmer leur robot jusqu'au concours régional au printemps. "Je trouve passionnant de voir comment autant d'enfants différents résolvent la même tâche avec d'autres idées", commente Bérénice.



Le jour du concours, il ne s'agit pas seulement de présenter le robot que l'on a apporté: sur place, les participant-e-s doivent spontanément résoudre des tâches surprises et gérer des positions de départ tirées au sort. "L'excitation de faire travailler son cerveau, de résoudre des problèmes et de programmer... c'est tout simplement amusant", estime Bérénice.


Alors que, pour d'autres Olympiades de la science, les premiers tours du concours se déroulent en ligne, les épreuves régionales de robotique ont toutes lieu sur place. Chaque année, le nombres d'enfants et de jeunes participants augmente. Les organisateurs et organisatrices s'en réjouissent, même si cela représente aussi un défi. Afin d'éviter que des équipes ne s'inscrivent et se désistent ensuite, des frais d'inscription sont perçus et remboursés après la participation. En effet, le nombre croissant de concours régionaux exige de nombreux bénévoles ainsi qu'un soutien financier. À la FHNW, c'est Iwo Kuhn qui est responsable de l'organisation, assisté par son apprenti en informatique.


Il a réussi à convaincre l'entreprise LAKE Solutions de sponsoriser l'événement et à le faire coïncider avec la rencontre "Rover» destinée aux étudiant-e-s lors du "Robot Day" de la FHNW. Pendant la pause, les participant-e-s peuvent ainsi voir les robots des "très grands" prendre leur envol.
A vos marques, prêt-e-s? Partez!
Dans la vieille ville de Soleure, au bord de l'Aar, se cache l'auberge de jeunesse derrière une façade classée monument historique. C'est là que débute, un vendredi d'avril, le "camp d'innovation", un camp de préparation de trois jours pour la finale des Olympiades d'économie.


La plupart des participant-e-s ne se connaissent pas encore, raison pour laquelle les organisateurs et étudiants de l'ASG Adrien et Silvan commencent par un tour de présentation. Chacun-e doit dire son nom, d'où il/elle vient et ce qui figure sur sa liste de choses à faire absolument dans sa vie (bucket list en anglais). "Faire partie des finalistes qui se rendront aux Olympiades internationales d'économie", révèle Alisher de l'école privée Institut Le Rosey (VD).

Il le dit sur le ton de la plaisanterie, mais ses chances ne sont effectivement pas minces: sur les douze finalistes, cinq se qualifieront pour le concours international.
Comme pour toutes les autres Olympiades de la science, à l'exception de la robotique, le premier tour en économie se déroule en ligne et peut être résolu depuis n'importe où. "J'ai entendu parler des Olympiades par mon prof d'économie, mais c'est pendant les vacances que j'ai fait le test", raconte Alisher. Jusqu'ici, le top 12 du premier tour était directement invité à la finale. Toutefois, comme il y a de plus en plus de jeunes qui participent, un second tour sera introduit dès la prochaine année scolaire. Cette étape supplémentaire permettra également de garantir que les places de la finale ne soient pas attribuées à des participant-e-s ayant passé le test en ligne avec l'IA ou qui ne sont pas motivé-e-s à poursuivre l'aventure. Cette année, Adrien et Silvan ont tenté de susciter davantage d'engagement en organisant une visioconférence avant le camp d'innovation. Ce n'est toutefois pas idéal car certain-e-s peuvent se sentir intimidé-e-s par cette méthode. "J'ai pensé qu'ils allaient me poser beaucoup de questions sur mes compétences en économie!", explique Zaina du Collège du Léman (GE).

Zaina (à gauche) et Elina.
Toutefois, l'objectif du camp d'innovation n'est pas de tester les connaissances, mais de les acquérir.


Depuis quelques années, les auberges de jeunesse suisses ne se contentent pas de servir d'hébergement lors du camp, mais elles sont aussi un exemple de cas pour la fameuse épreuve du business case. Lors de la finale, les participant-e-s sont appelé-e-s à analyser une entreprise et à convaincre le jury avec leur présentation, ce qui est précisément l'objet de l'entraînement ici. A titre d'exemple, Adrien et Silvan demandent aux participant-e-s de réfléchir à une stratégie de marché pour une boisson à base de maté.


Les participant-e-s se représentent rapidement un personnage: "Notre cible, ce sont les jeunes élèves et étudiant-e-s fauché-e-s qui veulent quelque chose de délicieux, qui contient de la caféine et qui est socialement cool", déclare Maximilian de MNG Rämibühl (ZH). Selon Myles, de l'école cantonale de Wettingen (AG), la boisson devrait être vendue dans les cafétérias et les cantines scolaires, une campagne publicitaire devrait être menée sur les réseaux sociaux et son lancement devrait avoir lieu au début de l'été. Et, bien sûr, il faut battre la concurrence, dont les canettes sont omniprésentes dans les colocations et les bibliothèques de l'université.


Les idées spontanément évoquées par les participant-e-s pendant l'introduction du vendredi après-midi constituent un bon départ pour ce qui les attend le lendemain. Dans des groupes de deux ou trois, ils et elles élaboreront de manière autonome un business case sur les auberges de jeunesses suisses.


Promotion grâce à l'engagement
Dans l'atrium de la FHNW, des bandes rouges et blanches délimitent les terrains de jeu et les tables de travail de la zone des spectateurs.


Dans leur travail avec leurs robots, les enfants et les jeunes sont accompagné-e-s par des coachs qui sont le plus souvent des enseignant-e-s ou des parents.

Toutefois, dès l'ouverture de la journée du concours, ces accompagnant-e-s doivent se retirer dans la zone des spectateurs.


Certain-e-s coachs endossent également le rôle d'arbitre le jour du concours, mais naturellement pas pour leurs propres équipes. Les arbitres sont responsables de l'attribution des points. Leur rôle est de surveiller de près les robots lors des quatre manches du concours. Il leur arrive de devoir discuter avec les équipes. À la fin, les équipes et les arbitres doivent néanmoins s'accorder sur l'évaluation et la signer ensemble

Sans l'engagement des coachs, des arbitres et d'autres bénévoles, le concours régional ne pourrait pas voir le jour. Par ailleurs, comme les Olympiades de robotique (WRO) ne sont pas liées à une matière scolaire régulière, les jeunes talents n'entrent généralement en contact avec ce thème que grâce à des enseignant-e-s ou des parents particulièrement engagé-e-s. C'est le cas par exemple de Monika Kovacic. Avec l'enseignante Yumiko Schwaller comme coach, elle a fait progresser la participation de l'école de Kalktarren (ZH) aux Olympiades de robotique et a acheté le matériel pour les robots grâce au forum des parents. Elle a activement recherché sur Internet des offres de robotique pour ses fils passionnés de mathématiques, car elle voit dans cette technique un avenir prometteur. Son objectif: faire participer l'école aux Olympiades de robotique.
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Léonie et Gian de l'école d'Eschenbach (SG) ont développé leur robot en cours de robotique.
L'exemple de l'école primaire d'Ottenbach (ZH) montre à quoi cela peut ressembler. Flavia Honegger y enseigne la branche facultative de robotique et encadre cinq équipes aux WRO. "Nous avons toujours plus d'inscriptions que de places disponibles", déclare l'enseignante. La mère de Lian, l'un de ses élèves, raconte comment elle a dû se rendre chaque jour à la boîte aux lettres pour voir si le choix de cours facultatifs était arrivé. "Le cours facultatif est le point fort de sa semaine!", ajoute-t-elle. Flavia Honegger explique que le travail avec les robots est une succession de hauts et de bas pour les enfants. Parfois, la motivation est à son comble et ils/elles emportent même le robot à la maison pour continuer à le programmer. D'autres fois, ce sont des problèmes techniques qui les mettent de mauvaise humeur. "Je trouve que c'est une super manière d'apprendre: gérer la frustration et résoudre des problèmes de façon systématique."


SI de nombreux enfants participent aux WRO dans le cadre scolaire, il existe aussi des offres extrascolaires, comme l'association de robotique d'Aarau. Chaque samedi, les jeunes talents bricolent avec leur coach Beat Michel sur leurs robots olympiques. L'association est présente au concours régional à Brugg-Windisch avec deux équipes: "RoboliX" (Bérénice et Elina) dans la catégorie d'âge "Senior" des 14-19 ans et "Robolution" (Mael et Quirin) dans la même catégorie. Ces derniers avaient remporté les Olympiades mondiales de robotique en 2023 au Panama. Pendant le concours régional, leur robot a régulièrement suscité des applaudissements, surtout lorsqu'ils ont terminé en tête de leur catégorie à la fin de la journée.

On leur demande s'ils ont aussi des ambitions internationales cette année, à quoi Mael répond: "Bien sûr!" Toutefois, il ne garde pas son savoir-faire pour lui et aide volontiers ses amies de l'association de l'équipe "RoboliX".


A la recherche de défis
Lors de la finale des Olympiades d'économie, les candidat-e-s passent un examen écrit en économie politique en plus de l'étude de business case. Le samedi matin, Elio Hahn, étudiant à la HSG, leur dispense des cours théoriques.


Même s'il n'a jamais pris part aux Olympiades, il s'engage en tant que bénévole. Il fait toutefois figure d'exception: la plupart des quelque 500 bénévoles qui organisent les onze Olympiades de la science sont d'ancien-ne-s participant-e-s. C'est également le cas d'Adrien et Silvan qui organisent les Olympiades d'économie, l'une des offres de Young Enterprise Switzerland. Ils ne se contentent pas d'organiser le camp d'innovation, mais ils prennent également des décisions importantes. Par exemple, en ce qui concerne l'ajout d'un second tour ou la question de l'admission de l'AI comme outil lors de la finale.

Silvan (à gauche) und Adrien (à droite).
Actuellement, l'événement dépend beaucoup de leur engagement, explique Adrien, raison pour laquelle ils souhaitent rallier davantage d'ancien-ne-s participant-e-s. Le vendredi soir, ils ont par exemple invité Srishti, Benjamin et Alexander pour jouer au bowling avec les participant-e-s du camp. Tous trois ont représenté la Suisse aux Olympiades internationales d'économie ces dernières années. Lors du repas du soir commun, le participant Maximilian leur demande des conseils. Srishti raconte qu'il avait été très utile de préparer un modèle pour la présentation. Au camp d'innovation, le business case est élaboré en équipe pendant un après-midi. Durant la finale, les participant-e-s sont livré-e-s à eux/elles-mêmes et ne disposent que d'une heure et demie. Chaque minute compte. Maximilian hoche la tête avec attention. À cet instant, il ignore encore que Srishti et Benjamin figureront parmi les membres du jury lors de la finale et évalueront son business case avec des spécialistes de l'économie privée. "En tant qu'anciens, nous apportons une plus-value au jury car nous savons, grâce à notre expérience, ce qui est important pour les Olympiades internationales d'économie", explique Benjamin. Il faut toutefois veiller à ce que personne n'évalue des participant-e-s avec il/elle est ami-e.
Témoignage de Maximilian (en anglais)
Maximilian a cherché activement une offre comme les Olympiades d'économie parce qu'il a beaucoup aimé cette discipline, mais son école ne la propose pas comme matière principale. Zaina a quant à elle trouvé les Olympiades d'économie par elle-même. Elle a grandi dans ce domaine - ses parents sont économistes - et lorsqu'on lui a demandé un jour quelle était la plus grande chose qu'elle avait accomplie, elle a pensé: "Je veux vraiment faire quelque chose en économie."

Zaina et Maximilian.
Les histoires de ce genre constituent plutôt une exception dans les Olympiades d'économie. La plupart des élèves participent grâce à l'incitation de leurs enseignant-e-s. Felix, Noah et Simon, par exemple, fréquentent tous trois la même classe de matière principale à l'ancienne école cantonale d'Aarau (AG).

Ils ont participé aux Olympiades d'économie dans le cadre des cours et ont même été notés à cet égard. Le fait que quatre des douze finalistes viennent de la même école a suscité l'étonnement des autres participant-e-s au camp d'innovation. L'ancienne école cantonale d'Aarau a gagné plusieurs fois le prix lors des écoles des Olympiades d'économie.
Qui va en finale?
Le groupe cible des Olympiades d'économie est avant tout composé d'élèves d'école secondaire. La robotique constitue une exception, puisqu'elle s'adresse aussi aux enfants, y compris aux 6-8 ans dans la catégorie "Starter". Les règles sont un peu différentes pour ces derniers, qui peuvent par exemple toucher le robot sous certaines conditions durant le déroulement de la compétition, ce qui est strictement interdit dans les autres catégories.

Toutefois, il y a aussi de nombreux éléments identiques, comme l'épreuve surprise. Celle-ci a totalement déstabilisé son équipe, raconte Michael Schoengen, qui est coach de son fils Vincent ainsi que de ses camarades de classe Nils et Florian.

Après une course ratée, ils ont tout jeté par-dessus bord et ont été un peu effondrés. Mais peu de temps après, tout cela semble déjà oublié. Lorsqu'on leur demande ce qu'ils voudraient changer sur leur robot, les trois garçons répondent sans hésiter: "Rien, il est parfait comme il est!" Il est surtout petit et maniable, ce qui lui permet de bien négocier les virages, explique Nils. Son point faible, c'est la vitesse, admet Vincent.
Le concours "Starter" est placé sous la responsabilité de Miriam, qui participe également au concours régional d'Allschwil dans la catégorie "Senior". Être responsable d'une catégorie et participer soi-même est vraiment stressant, admet-elle. Mais elle ne veut pas décevoir sa coéquipière Sofia. Elle est également monitrice pour l'association Blauring et effectue un apprentissage en informatique.

Miriam et sa coéquipière Sofia (à gauche) observent le concours “Starter”.
Cela n'enlève rien à son grand enthousiasme pour les WRO: "Il y a toujours une bonne ambiance lors des concours; tout le monde est motivé et c'est très agréable de voir à quel point tout le monde est heureux et ambitieux et de découvrir ce que les autres font."



"Il fonctionne votre robot?", demande Iwo Kuhn lorsque Miriam évoque sa participation. "Oui, il fonctionne mieux que l'an dernier", confirme-t-elle. "Notre robot nous avait alors fait une crise d'identité et s'était pris pour une danseuse", raconte-t-elle en faisant une pirouette.

En plus de diriger le concours "Starter", Miriam aide aussi dans les autres catégories.
Reste à savoir si le robot, qui a retrouvé son identité, permettra à Miriam et Sofia d'atteindre la finale - le concours d'Allschwil n'ayant lieu qu'un week-end plus tard. Mais cette année, même les gagnant-e-s du concours régional de Brugg-Windisch ne sont pas encore assuré-e-s de passer à l'étape suivante.

Suspense lors de l'annonce du classement du concours “Starter”.
Pour la première fois, un classement général sera établi pour l'ensemble des compétitions régionales. Les meilleur-e-s seront invité-e-s par courriel à la finale. La mère d'un participant a déclaré qu'il pouvait être décevant de ne pas savoir avec certitude qui irait le plus loin à la fin de la journée. Mais le niveau des concours régionaux est très différent, et il n'est donc pas logique qu'une équipe d'un site obtienne moins de points qu'une équipe d'un autre site qui n'a pas été qualifiée. C'est pourquoi elle estime que ce changement n'est pas une mauvaise chose.


Pour connaître les équipes finalistes du concours Brugg-Windisch, il suffit de consulter le classement. Pour assister aux compétitions en direct, rendez-vous à Hausen (AG) le 21 juin prochain. Les concours des WRO Suisse sont ouverts au public.
Inspirées par la génération Z
L'ambiance est tendue dans l'auberge de jeunesse de Soleure ce dimanche matin. La présentation des business cases est sur le point de commencer.

Si le camp d'innovation n'est pas un concours, il permet néanmoins de préparer les finalistes, qui prennent cette course test très au sérieux. Certain-e-s y ont travaillé non seulement pendant la période prévue le samedi après-midi, mais aussi jusqu'à tard dans la nuit. La CEO Janine Bunte et la responsable du développement organisationnel Sandra Heim des Auberges de Jeunesse Suisses se trouvent dans le public.


À la fin de chaque présentation, elles donnent leur avis et posent des questions. Adrien et Silvan livrent également leurs commentaires. Les participant-e-s doivent réfléchir à la manière dont les auberges de jeunesse peuvent concevoir des espaces et des événements pour attirer les voyageur-se-s de moins de 27 ans. "C'est toujours nous qui définissons la tâche à accomplir. Cette fois-ci, l'accent devait plutôt être mis sur l'infrastructure", explique Sandra Heim. "Le sujet a bien été repris, mais les participant-e-s ont interprété la tâche de manière plus large et ont également beaucoup parlé de marketing." Le thème des réseaux sociaux était au cœur de toutes les présentations. "C'est là que l'on voit ce qui est important pour ce groupe", commente Sandra Heim. "Les participant-e-s font partie d'un de nos groupes clés: les jeunes. C'est pourquoi cette collaboration est intéressante pour nous. Par ailleurs, il est passionnant d'entendre comment cette génération perçoit notre produit."

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Au cours de l'Innovation Camp, les participant-e-s ont été informés sur l'entreprise par Janine Bunte, Sandra Heim et Orlando Wittwer (manager de l'auberge de jeunesse à Soleure).
Ce qui l'a le plus surprise, c'est l'enthousiasme des participant-e-s. "On pourrait croire que tout le monde est un grand fan des auberges de jeunesse. Un participant m'a même demandé, en plaisantant, s'il recevrait une commission si son idée était mise en œuvre", déclare Sandra Heim. "Cela me motive à venir ici le dimanche matin". Janine Bunte, la CEO, estime qu'il est précieux de travailler avec les jeunes et rejette les préjugés courants sur la génération Z. "À l'époque, on nous disait aussi que nous n'étions bon-ne-s à rien!" C'est parce que son fils a participé au programme Company de YES (l'organisation à l'origine des Olympiades d'économie) qu'elle a découvert cet événement."

Après le repas de midi du dimanche, Adrien et Silvan donnent quelques derniers conseils pour la finale et résolvent quelques exercices d'économie avec les participant-e-s avant qu'ils/elles ne prennent le chemin du retour.


Pendant que Felix, Noah et Simon préparent leurs sacs, ils racontent qu'ils voient maintenant le business case de manière plus détendue: "Je sais maintenant ce que l'on attend de moi et comment il est structuré — avant, je ne pouvais pas m'en faire une idée", explique Felix. "Il s'agit avant tout de bien présenter l'idée. Il existe beaucoup d'approches dont on peut s'inspirer", ajoute Noah. Concernant l'examen d'économie, les trois jeunes se sentent encore un peu moins à l'aise. "Nous avons déjà été bien préparés, mais le niveau est très élevé", explique Simon. Noah estime également que le fait que toute la compétition se déroule en anglais constitue un défi. Il compte encore apprendre les termes techniques à la maison.


Et Alisher, qui avait déclaré au début du camp d'innovation que les Olympiades internationales d'économie figuraient sur sa bucket list? Il ne se stresse pas avant la finale. "Pourquoi se stresser alors que c'est déjà une situation où tout le monde sort gagnant? Nous sommes là, nous avons rencontré des gens formidables, et c'est déjà génial."


Pour connaître les résultats de la finale des Olympiades de l'économie, il suffit de lire le communiqué de presse.
Dans la prochaine partie, nous ferons la fête lors des finales! Nous passerons une semaine dans les laboratoires de l'EPFZ avec les lauréat-e-s des Olympiades de chimie et repenserons un quartier de Berne avec les 20 meilleur-e-s des Olympiades de géographie. Abonnez-vous à la newsletter ou suivez-nous sur Instagram ou Linkedin pour ne rien manquer !