Faîtière
Des Olympiades sans barrières
Comment rendre les Olympiades accessibles aux participant·e·s souffrant d'un handicap ou d'une déficience? Dre Olga Meier du Centre suisse de pédagogie spécialisée CSPS répond aux des questions de base.
18.11.2021
« J’aimerais conseiller et soutenir les élèves afin de leur transmettre le goût de la science et de simplifier leur parcours dans ce domaine »
Développer des anticorps qui permettent d’éliminer le virus VIH: c’est l’objectif déclaré de Nina Kathe (23 ans), de Suhr (AG). Un objectif ambitieux, qui est au cœur de son travail de master à l’Université et à l’Hôpital universitaire de Zurich.
Sa passion pour la biologie l’a amenée à entrer en contact avec Science et jeunesse et les Olympiades de la science à l’époque où elle était encore élève de l’ancienne école cantonale d’Aarau. En 2017, son travail de maturité a reçu la mention « excellent » au Concours national de Science et jeunesse. La même année, elle a remporté des médailles aux Olympiades suisses et internationales de biologie.
Aujourd’hui, elle participe encore aux Olympiades de biologie, d’une part en tant que responsable du domaine de la génétique au Concours national et, d’autre part, en tant que membre du jury à l’édition internationale. « J’aimerais transmettre mes connaissances aux élèves intéressés, les conseiller et les soutenir, afin de leur donner le goût de la science et de simplifier leur parcours dans ce domaine », affirme Nina Kathe.
Depuis 2017, elle bénéficie de l’encouragement de la Fondation suisse d’études. Le programme correspondant lui permet de parfaire ses compétences transversales (soft skills) et de sortir du cadre de son domaine de recherche. Nina souligne que les trois organisations lui ont permis de rencontrer beaucoup de personnes qui partagent ses intérêts, tant en Suisse qu’à l’étranger, et avec qui elle garde des liens étroits. De plus, elle sait se ressourcer notamment grâce à la pratique du sport. La preuve : elle est ceinture noire de karaté.
« L’encouragement interdisciplinaire de la prochaine génération est essentiel pour moi »
Ce sont deux enseignants d’allemand engagés qui ont motivé Nicolas Zahn (32 ans), alors élève de l’école cantonale de Kreuzlingen (TG), à se présenter auprès de différentes organisations actives dans le domaine de l’encouragement des talents. Très intéressé par l’informatique, il a participé à la semaine d’étude Fascinating Informatics organisée par la Fondation Science et jeunesse en 2006. « La semaine passée à l’Université de Bâle m’a beaucoup impressionné. Je me souviens en particulier de la passion dont le coach informatique a fait preuve en nous enseignant », raconte Nicolas. Cette expérience a confirmé son intérêt et il a décidé de choisir l’informatique en tant que branche secondaire de ses études de sciences politiques à l’Université de Zurich.
En 2008, le jeune de Thurgovie a été admis dans le programme d’encouragement de la Fondation suisse d’études. Aujourd’hui, son activité de chargé de projet chez Swiss Digital Initiative lui permet de s’adonner à toutes ses passions. « L’interdisciplinarité est aussi une dimension sur laquelle la Fondation suisse d’études a attiré mon attention ».
Nicolas Zahn crée volontiers des espaces de rencontre: il est membre des groupes de réflexion Reatch et foraus, qui jettent un pont entre la science et la politique. Il est également cofondateur d’Operation Libero. Pour lui, la question de l’encouragement des talents reste importante : « Il faut promouvoir l’interdisciplinarité auprès de la prochaine génération. Cet aspect de la recherche peut encore être développé, en particulier dans le domaine de la numérisation ».
« Dans les différentes disciplines, j’ai pu rencontrer beaucoup de personnes formidables »
Viviane Kehl (27 ans), de Küsnacht (ZH), est passionnée de mathématiques depuis son plus jeune âge. Sa soif de savoir l’a tout d’abord conduite à la Junior Euler Society, puis aux Olympiades de la science. Entre 2011 et 2013, elle a gagné plusieurs prix aux Olympiades de physique et de mathématiques en Suisse, auxquels s’ajoutent des médailles remportées lors du concours international European Girls’ Mathematical Olympiad (EGMO). Son travail de maturité a reçu la mention « excellent » de Science et jeunesse.
C’est en passant sa maturité qu’elle a entendu parler du programme d’encouragement de la Fondation suisse d’études. Ces trois organisations ont aidé Viviane à appréhender son domaine d’études et à en saisir toute la dimension. « Les Olympiades de la science m’ont offert la possibilité d’aborder le vaste monde des mathématiques. Science et jeunesse a suscité mon engouement pour la recherche autonome ». Grâce à la Fondation suisse d’études, Viviane a pu avoir un aperçu de divers autres domaines thématiques tout en poursuivant ses études de mathématiques à l’ETH de Zurich. « Dans les différentes disciplines, j’ai pu rencontrer beaucoup de personnes formidables ».
Viviane a à cœur de transmettre ses expériences positives et de s’engager activement en faveur d’une présence plus forte des femmes dans les branches MINT. Pour ce faire, elle travaille notamment en tant que présidente de l’Advisory Board du concours European Girls’ Mathematical Olympiad. Aujourd’hui, elle a également fait son entrée dans le monde professionnel. Elle est engagée chez les CFF en tant qu’ingénieure système et se consacre à l’une de ses autres passions de longue date: les trains.
Science et jeunesse, les Olympiades de la science et la Fondation suisse d’études encouragent les jeunes talents avant et au début de leurs études, tout en leur ouvrant les portes à des réseaux au-delà des frontières nationales.