Des médailles d’or pour la relève suisse en informatique et des billets pour la Hongrie
Marquée d’épreuves délicates et d’algorithmes complexes, la finale des Olympiades d’informatique a eu lieu les 30 et 31 juillet ainsi que les 6 et 7 août à l’Université de Berne. Douze jeunes informaticien·nes provenant de toute la Suisse se sont attelé·es aux épreuves de programmation. Quatre ont remporté une médaille d’or et représenteront la Suisse lors des Olympiades d’informatique d’Europe centrale (CEOI) et des Olympiades internationales d’informatique (IOI):
Les finalistes de Olympiades suisses d'informatique 2020. (Image: Benjamin Schmid)
Or pour Jonas Meier, Lukas Münzel, Joël Huber, Tobias Feigenwinter (de gauche à droit). (Image: Benjamin Schmid)
Argent pour Alberts Reisons, Josia John, Ema Skottova, Caspar Schucan (de gauche à droit). (Image: Benjamin Schmid)
Bronze pour Jonas Filliger, Priska Steinebrunner, Elena Morbach, Mathieu Zufferey (de gauche à droit). (Image: Benjamin Schmid)
L'annonce du classement le 7. août (Image: Olympiades suisses d'informatique)
Les participant·es ont testé leurs connaissances dans le cadre de quatre examens de cinq heures, qui exigeaient une bonne part de pensée logique. (Image: Olympiades suisses d'informatique)
Joël Huber pendant l'examen. (Image: Olympiades suisses d'informatique)
Lukas Münzel pendant l'examen. (Image: Olympiades suisses d'informatique)
Tobias Feigenwinter pendant l'examen. (Image: Olympiades suisses d'informatique)
Jonas Meier pendant l'examen. (Image: Olympiades suisses d'informatique)
Tobias avait remporté l’argent en 2019 et a pu encore améliorer son résultat cette année. Joël avait déjà obtenu l’or l’an dernier ainsi qu’une médaille de bronze lors des IOI 2019 en Azerbaïdjan. Lukas et Jonas, quant à eux, disputaient cette année leur première finale des Olympiades d’informatique, se classant directement dans le top 4.
Exploiter le potentiel
La finale préalablement prévue en mai a été déplacée vers l’été, après l’assouplissement des mesures contre la pandémie du corona, pour permettre aux finalistes des Olympiades d’informatique de se rencontrer physiquement. Lors de la finale, les participant·es ont testé leurs connaissances dans le cadre de quatre examens de cinq heures, qui exigeaient une bonne part de pensée logique. Qu’est-ce qui motive les jeunes à s’intéresser à l’informatique durant leur temps libre? «Pourquoi on fait ça? Parce que c’est cool!», explique l’Argovienne Priska Steinebrunner, qui s’était inscrite aux Olympiades d’informatique sans grandes connaissances préalables et détient désormais une médaille de bronze. «Les questions d’examen étaient un peu un casse-tête», ajoute-t-elle. Joël Huber parle avec enthousiasme de sa branche: «Nous avons développé des ordinateurs très performants, et l’informatique est la science qui cherche comment exploiter ce potentiel au mieux.»
En route vers le prochain défi
En raison de la pandémie, les Olympiades internationales d’informatique, prévues à l’origine en Singapour, se dérouleront en ligne. Leurs petites sœurs, les CEOI, font partie des quelques Olympiades internationales de la science qui auront lieu physiquement cette année, dans la ville hongroise de Nagykanizsa. Les titulaires de médaille d’or espèrent pouvoir se rendre en Hongrie du 23 au 29 août. Ensuite, Tobias et Jonas, qui ont déjà leur certificat de maturité en poche, commenceront leurs études à l’EPF. Jonas veut étudier les mathématiques. C’est la résolution des problèmes en particulier qui le fascine. Joël et Lukas poursuivront leur parcours au gymnase et pourront participer à nouveau aux Olympiades d’informatique l’an prochain. L’engagement extrascolaire de Lukas va même au-delà. Il souhaite en effet participer aux Olympiades de chimie et aux concours de Science et jeunesse durant l’année scolaire à venir.
Les Olympiades de la science encouragent des jeunes, éveillent leurs capacités scientifiques et leur créativité, et montrent que la science est passionnante. Neuf Olympiades ont lieu chaque année: des ateliers, des camps, des examens et des concours pour plus de 4000 talents en biologie, chimie, géographie, informatique, mathématiques, philosophie, physique, robotique et économie. Les organisateurs sont des jeunes chercheurs, étudiants ou enseignants qui investissent bénévolement de nombreuses heures et beaucoup de cœur dans le programme national.