Des jeunes de Suisse sur le podium aux Olympiades internationales de robotique
Pour la première fois, des jeunes de Suisse réussissent à monter sur le podium aux Olympiades internationales de robotique. Lors du World Robot Olympiad (WRO) qui s’est déroulé à Győr en Hongrie, les autres équipes helvétiques se sont aussi classés dans le premier tiers.
A l'arrière: Elias Frey, Benjamin Koch, Jesse Born (circuit breakers), Aaron Griesser, Stephan König, Nicolas Faesch (CTRL+C reloaded), Eleni Müller, Caroline Faesch (πnutboter). A l'avant: Jannis Looser, Erik Schnell (UniRobo). Photos: World Robot Olympiad Schweiz
Team CTRL+C reloaded
Team UniRobo
Team πnutboter
Team circuit breakers
Team CTRL+C reloaded: Aaron Griesser, Nicolas Faesch, Stephan König
Team UniRobo: Erik Schnell, Jannis Looser
Team πnutboter: Eleni Müller, Caroline Faesch
Team circuit breakers: Benjamin Koch, Jesse Born, Elias Frey
La délégations suisse
Les résultats:
3e rang sur 85 (catégorie Senior, 16-19 ans): Aaron Griesser, Nicolas Faesch et Stephan Timothy König, équipe CTRL+C reloaded, école cantonale de l’Oberland zurichois
15e rang sur 92 (catégorie Elementary, 8-12 ans): Janis Looser et Erik Hannes Schnell, équipe UniRobo, écoles primaires de Russikon et Altstetten (ZH)
36e rangsur 99 (catégorie Junior, 13-15 ans): Caroline Faesch et Eleni Müller, équipe πnutboter, école cantonale de l’Oberland zurichois
12e rang sur 34 (catégorie Open Senior): Benjamin Koch, Elias Frey et Jesse Born, équipe circuit breakers, nouvelle école cantonale d’Aarau; ancienne école cantonale d’Aarau; école de district de Schinznach (AG)
Trouver des solutions techniques en équipe
Du 9 au 11 novembre à Győr en Hongrie, les quatre équipes suisses ont montré qu’elles pouvaient rivaliser avec des pays comme la Russie, la Chine et l’Allemagne. Le podium est une «fantastique récompense», commente Monika Koch, vice-présidente de WRO Suisse. Cela montre que les jeunes de Suisse savent trouver des solutions, programmer et construire. «Il est très important que les élèves apprennent à travailler en équipe.» Cela, Aaron Griesser (17 ans) et ses camarades, arrivés en 3e position, l’ont particulièrement bien réussi: «Nous avons réparti les tâches en fonction des forces, et nous nous sommes concentrés pour la programmation afin de rendre le code encore meilleur». Leur élégante machine a attiré l’attention: «Une équipe nous a même dit qu’ils n’avaient jamais vu un robot qui avançait d’une aussi belle manière.»
Des tâches supplémentaires difficiles lors des journées de concours
Lors du premier jour de compétition, les équipes ont construit ensemble le robot et l’ont fait fonctionner trois fois sur la table de compétition. Là, il devait déjà exécuter certaines tâches sur le thème «ville du futur». S’y est ajouté un élément surprise communiqué le jour-même. Il y avait ensuite les phases de transformation et les améliorations du code. Les bricoleurs et bricoleuses sont mis au défi particulièrement le deuxième jour avec le «Second Day Challenge", une tâche totalement nouvelle sur la table de compétition. Il fallait reprogrammer totalement le robot en l’espace de trois heures. C’était difficile, raconte Caroline Faesch de l’équipe πnutboter: «Nous pensions que la tâche correspondait parfaitement à notre robot». Mais les petites adaptations ont pris trop de temps, et le code, qui fonctionnait lors des tests, s’est avéré plus tard «pas si fiable que cela».
De la tâche fermée au projet ouvert
Avec l’équipe circuit breakers, la Suisse a participé pour la première fois dans la catégorie Open, qui consiste en un travail de projet. Les élèves ont développé - en amont des Olympiades - un modèle de robot sur le thème «ville du futur», et ils ont présenté le processus et le produit à un jury international lors de la compétition. L’idée suisse: le robot rend plus efficaces et moins coûteux les nettoyages dans des bâtiments publics tels que des écoles ou des musées; car grâce à des caméras et à des capteurs, il détecte où et avec quelle intensité il faut nettoyer. Benjamin Koch a trouvé ce projet super, parce que la consigne était ouverte et que l’équipe a pu découvrir de nouvelles choses comme des composants électriques ou des langages de programmation. Elias Frey ajoute qu’il est «très content» du travail d’équipe. «Mais le robot avait encore quelques défauts de jeunesse, comme par exemple un risque de surchauffe et un problème de connexion avec le WLAN.» La catégorie Open pourrait être proposée également lors de la compétition au niveau suisse à partir de 2020.
De participant à bénévole
Pour Aaron Griesser, qui participait déjà pour la quatrième fois, ce podium est un rêve qui se réalise. En plus du concours, il a surtout apprécié les échanges avec les équipes en provenance de 65 pays. «Pour moi, la robotique est un autre monde. Je peux y parler aux autres sans retenue et au sujet de tout. Je souhaite emmener cette ouverture aussi dans ma vie quotidienne.» Il devrait aussi continuer à s’occuper de robots à l’avenir. Soit comme arbitre ou comme organisateur des Olympiades suisses, soit encore une fois comme participant.