Une élève suisse distinguée aux Olympiades internationales de philosophie
Deux gymnasiennes ont représenté la Suisse aux Olympiades internationales de philosophie à Rome. La Bernoise Oona Wälti a obtenu une mention honorifique pour son essai.
Délégation suisse: Stéphanie Pereiras Gomes, Lara Gafner, Svenja Freidig et Oona Wälti. Photos: Olympiades de philosophie. Télécharger à la fin de l'article.
Oona Wälti
Svenja Freidig
Svenja Freidig et Oona Wälti
A Rome
A Rome
A Rome
Les Olympiades internationales de philosophie se sont terminées le dimanche 19 mai à Rome. Cent jeunes en provenance de 50 pays s’étaient qualifiés pour le concours de dissertation. Les gymnasiennes suisses Oona Wälti (Gymnase de Neufeld, BE) et Svenja Freidig (Gymnase de Hofwil, BE) en faisaient partie.
Oona Wälti a été distinguée par une mention honorifique, distinction qui est remise en plus des onze médailles d’or, d’argent et de bronze. L’élève bernoise s’est dite «vraiment contente» de sa performance: «En fait, je n’avais pas pour objectif de gagner une médaille. Je voulais plutôt profiter de l’expérience.» Au-delà du concours, cette expérience consiste avant tout à rencontrer des jeunes du monde entier. «J’ai trouvé passionnant de discuter avec les autres au sujet de la politique dans leurs pays. J’ai aussi remarqué des différences culturelles, que je ne vois pas sinon entre des jeunes Suisses dans la vie de tous les jours.»
Subir ou commettre une injustice ?
La pièce maîtresse des Olympiades est la dissertation de quatre heures en anglais, évaluée par un jury international. Il y avait quatre citations philosophiques à choix. Oona et Svneja ont choisi d’interpréter un énoncé de Platon: Comment décider, si on a le choix entre subir ou commettre une injustice ?
Lara Gafner, présidente des Olympiades suisses de philosophie et accompagnante de l’équipe, explique: «Cette citation est importante, parce qu’elle évoque une situation à laquelle nous pouvons effectivement être confrontés - nous rencontrons des dilemmes éthiques même dans la vie quotidienne, et la société dans son ensemble peut aussi y être confrontée.» En plus d’une argumentation claire, le jury met également en valeur l’originalité: «Il s’agit de mettre ses propres pensées sur le papier, au lieu de simplement restituer ce que d’autres philosophes ont dit», précise Lara Gafner.
La valeur de la philosophie pour les jeunes
Les élèves Oona et Svenja trouvent que la philosophie est importante car elle exige une pensée critique. «Il ne faut pas simplement accepter les choses comme elles sont dites, mais les remettre en question», commente Oona. Et qui remet en question peut devenir actif: «Les jeunes peuvent ainsi essayer de changer les choses qui ne fonctionnent pas bien», complète Svenja.
Les Olympiades de la science encouragent des jeunes, éveillent leurs capacités scientifiques et leur créativité, et montrent que la science est passionnante. Neuf Olympiades ont lieu chaque année: des ateliers, des camps, des examens et des concours pour plus de 4000 talents en biologie, chimie, géographie, informatique, mathématiques, philosophie, physique, robotique et économie. Les organisateurs sont des jeunes chercheurs, étudiants ou enseignants qui investissent bénévolement de nombreuses heures et beaucoup de cœur dans le programme national.
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Mirjam Sager Chargée de communication Olympiades de la science Université de Berne Hochschulstrasse 6 3012 Berne +41 031 631 51 87 m.sager(at)olympiad.ch